ENIM: Égypte nilotique et méditerranéenne
ISSN 2102-6629
ENiM est la première revue française numérique d’égyptologie. Elle est l’expression des activités de l’équipe « Égypte nilotique et méditerranéenne » de l’UMR 5140, « Archéologie des sociétés méditerranéennes ». Elle accueille aussi les travaux des autres membres de la communauté égyptologique internationale.
Elle publie des travaux portant sur tous les aspects de l’Égypte ancienne, de la préhistoire à la période copte.
ENiM a pour vocation de devenir un relais privilégié de la diffusion des connaissances de l’égyptologie grâce aux facilités et à la très grande accessibilité fournies par les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
ENiM est une revue entièrement gratuite et téléchargeable à partir du site de l’équipe « Égypte nilotique et méditerranéenne ».
ENiM étant une revue électronique, le processus de préparation des articles est accéléré. Leur soumission se fait directement sur le site de la revue. Le traitement éditorial achevé, les articles reçus sont immédiatement mis en ligne, au format Pdf.
ENiM est un périodique annuel composé de l’ensemble des articles successivement mis en ligne au cours de l’année, le volume annuel étant clos en fin d’année civile
ENiM 14 - 2021 (ISSN 2102-6629)
Sommaire
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1-19Jonathan MaîtrePartant de l’étude de la composition des menus de repas funéraires à l’Ancien Empire, l’article présente une réflexion sur la perception de la classe des Aves dans la catégorisation des créatures du Monde pharaonique. Un développement particulier est consacré l’Ouette d’Égypte en raison de l’intérêt que représente la résolution symbolique de cette figure animalière complexe, objet tantôt d’approbation et de rejet selon les contextes culturels. On s’interroge, pour finir, sur le sens de deux titres portés par des fonctionnaires au Moyen Empire.
Starting from studying of the composition of funeral meal menus in the Old Kingdom, the article presents a reflection on the perception of the Aves class in the categorization of creatures of the Pharaonic World. A particular development is the Egyptian Goose because of the interest represented by the symbolic resolution of this complex animal figure, which is sometimes approved and rejected according to cultural contexts. Finally, we consider the meaning of two titles of civil servants carried to the Middle Kingdom.
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21-54Charly De MaréDans cet article, Ch. De Maré propose une nouvelle édition annotée du Décret divin concernant l’Abaton, la source majeure à propos de l’Abaton de Biggeh, la tombe locale d’Osiris. Les termes du Décret incluent principalement des dispositions rituelles journalières et des interdictions ayant cours autour de la sépulture d’Osiris. Ce texte, gravé sur la Porte d’Hadrien à Philae, a été conservé à travers deux versions, ici traduites et mises en contexte avec le souci d’établir des liens entre les deux versions. Basée sur des photographies de haute qualité, cette étude vise à fournir, aux chercheurs et aux étudiants, une base solide et une réflexion approfondie au sujet de questions d’interprétation posées par les incertitudes qui demeurent. En effet, une attention particulière a été consacrée aux lacunes et aux ambiguïtés présentes dans les inscriptions, et de nouvelles pistes sont proposées en marge de l’édition. L’objectif est d’améliorer la compréhension des tombes mythiques et des pratiques rituelles osiriennes. Une réflexion est présentée notamment sur le rythme des pèlerinages d’Isis vers l’Abaton.
In this paper, Ch. De Maré presents a new annotated edition of the ‘Abaton Decree’, the main Egyptian source that describes the Abaton of Biggeh, the local tomb of Osiris. The terms of the Decree mainly include daily ritual requirements and prohibitions concerning the burial sanctuary of Osiris. This text, carved on Hadrian’s Door on Philae, preserved through two versions, is translated and put in context by making interconnections. Based on high-quality photographs, this study aims at offering both researchers and students with a solid basis and in-depth reflection on questions of interpretation raised by the remaining uncertainties. Indeed, particular attention has been given to the gaps and ambiguities of the inscriptions, and new tracks are proposed in the margins of the edition. The purpose is to improve understanding of Osirian mythical tombs and ritual practices. A reflection is notably provided on the rhythm of the periodical boat journeys of Isis to the Abaton.
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55-74Stéphane Polis , Luc Desert, Peter Dils, Jorke Grotenhuis, Vincent Razanajao, Tonio Sebastian Richter, Serge Rosmorduc, Simon D. Schweitzer, Daniel A. Werning, Jean WinandCet article présente les grands principes qui régissent la Thot Sign List, un répertoire digital référencé des signes hiéroglyphiques et de leurs emplois (http://thotsignlist.org). Il s’attache à expliquer le modèle de données sous-jacent et à décrire l’interface qui permet aux utilisateurs de naviguer dans la complexité des unités graphiques de l’écriture égyptienne et faire des recherches sur les signes hiéroglyphiques à partir d’informations tant fonctionnelles qu’iconiques.
This paper introduces the Thot Sign List (TSL), a sourced digital repertoire of hieroglyphic signs that documents the hieroglyphic signs and their uses (http://thotsignlist.org). We present the underlying data model and describe the front-end that allows the users to navigate the complexity of the hieroglyphic script and to search for signs based on functional and iconic criteria.
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75-89Louis Dautais« C’est une multitude de navires-kftjw qu’il a faits pour moi… ». Sur l’égyptianité du bateau de type crétois. Au sein du vocabulaire égyptien relatif au monde égéen, le bateau kftjw (i.e. « de type crétois » = BTC) est mentionné à trois reprises dans la documentation, sous les règnes de Thoutmosis III et celui de son fils et successeur, Amenhotep II. Néanmoins, leur signification est aujourd’hui toujours l’objet de débats. D’après les travaux antérieurs des égyptologues et égéanistes, elle pourrait désigner soit la destination du voyage, soit l’origine de la construction et/ou un port d’attache. La relecture de la documentation textuelle permet de démontrer que ces navires sont construits à l’égyptienne, en Égypte, par et pour des Égyptiens.
“It’s a multitude of Kftjw-ships that he made for me…”. On the Egyptianity of the Cretan type boat. Within the Egyptian vocabulary related to the Aegean world, the kftjw boat (i.e. “Cretan type” = CTB) is mentioned three times in the documentation during the reigns of Thutmose III and that of his son and successor, Amenhotep II. Nevertheless, its meaning remains controversial. Earlier Egyptologists and Aegeanists scholars interpreted the term either as an indication of the ship’s destination, the origin of its construction or its home port. A reassessment of the textual documentation, however, demonstrates that these ships were built in Egypt, in the Egyptian way, by and for Egyptians.
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91-114Cecilia Benavente VicenteEn 1885, le médecin et collectionneur français Daniel Marie Fouquet acheta chez l’antiquaire Souliman Abd es-Samad un groupe d’objets provenant des ruines de Tell el-Moqdam, l’ancienne ville de Léontopolis. Cette découverte est connue sous le nom de « Trouvaille des lions ». Parmi ces objets il y avait également quatre bronzes hellénistiques : un sphinx, un oinochoé, une figure de pêcheur et une statue du dieu Hermès. Tous ces bronzes ont été publiés en 1911 par l’archéologue français Paul Perdrizet dans son livre Bronzes Grecs d’Égypte de la Collection Fouquet. Quelques années plus tard l’archéologue allemand Hans Peter Laubscher reprit l’étude de la statue d’Hermès et il l’interpréta comme étant un roi ptolémaïque en tant que dieu Hermès-Horus-Triptolemus. L’étude de Laubscher était fondée uniquement sur les photos prises pour la vente aux enchères de 1922 de la Collection Fouquet à Paris, car le lieu de conservation de la statue était inconnu. L’auteur a pu identifier la statue d’Hermès au Musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne sous le numéro 45. Grâce à cette identification il a été possible de la rediscuter et de revoir les affirmations de Perdrizet et Laubscher. Il a été également possible d’explorer pour la première fois toute la composition de la statue puisque les photos publiées ne montrent pas sa base. D’après l’étude iconographique qui tient en compte les interprétations de Perdrizet et Laubscher, la statue doit certainement être interprétée comme Ptolémée III Évergète représenté en tant que dieu Hermès-Triptolème. Elle montre Ptolémée III comme semeur divin, pourvoyeur et garant de l’abondance, de la prospérité et de la paix. La fonction de la statue permet de remettre en question le prétendu contexte archéologique de sa découverte grâce aussi aux résultats de la recherche sur la provenance de tous les objets issus des ruines de Tell el-Moqdam en 1885.
In 1885 the French doctor and collector Daniel Marie Fouquet bought from the antique dealer Souliman Abd es-Samad a group of objects found in the ruins of Tell el-Moqdam (Leontopolis). This find is known as “Trouvaille des lions”. Among the objects purchased by Dr. Fouquet there were four Hellenistic bronzes: a sphinx, an oinochoe, a figure of a fisherman and a statue of the god Hermes. All these bronzes were published by the French archaeologist Paul Perdrizet in his book Bronzes Grecs d’Égypte de la Collection Fouquet in 1911. The German archaeologist Hans Peter Laubscher took up the study of the statue of Hermes found in Leontopolis and interpreted it as a Ptolemaic king depicted as the god Hermes-Horus-Triptolemus. Laubscher’s study was based only on photos of the statue because it had been missing since 1922, when it was auctioned as part of the Fouquet collection in Paris. The author was able to localize the statue of Hermes in the Calouste Gulbenkian Museum in Lisbon under the number 45. By locating the statue, it is possible to re-discuss it and to review the previous claims of Perdrizet and Laubscher. It is also possible to explore the entire composition for the first time since the published photos of the statue do not show its base. After an iconographical study and considering the interpretations of Perdrizet and Laubscher, the statue can certainly be interpreted as Ptolemy III Euergetes depicted as the god Hermes-Triptolemus. The statue of the Calouste Gulbenkian Museum Inv. No. 45 shows Ptolemy III as divine sower, provider and guarantor of abundance, prosperity, and peace. The function of the statue as temple statue allows a re-discussion about the archaeological context by questioning the provenance of all the objects found in 1885 in the ruins of Tell el-Moqdam (Leontopolis).
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115-133Robert Steven BianchiDeux skyphoi en argent, sur lesquels sont représentées des scènes rappelant l’Égypte et représentant un nu masculin en compagnie d’un crocodile ou d’un hippopotame, sont analysés en relation avec les milieux intellectuels du musée-bibliothèque d’Alexandrie et des temples égyptiens pharaoniques. Les scènes sont ensuite interprétées sur la base de témoignages littéraires qui laissent également entendre que de telles scènes ne peuvent être pleinement comprises que dans le contexte du milieu pharaonique égyptien antique sur lequel elles sont basées.
Two silver skyphoi with Egyptianizing scenes depicting a nude male in the company of either a crocodile or a hippopotamus are discussed within the intellectual milieu of both the Alexandrian Library-Museion and pharaonic Egyptian temples. After the pharaonic, Egyptian origins of the motifs is suggested, the scenes are interpreted on the basis of the literary testimonia which suggest that such scenes can only be fully understood within the context of the ancient Egyptian pharaonic milieu on which they are based.
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135-181Jérôme RizzoAbordée de manière approfondie par M. Eaton-Krauss, la question de la représentation des statues sur les parois des mastabas de l’Ancien Empire est ici réexaminée à partir de certains présupposés théoriques. Ainsi, dans une première partie, la critique formulée par l’auteur au sujet de l’hypothèse d’H. Schäfer, associant le « profil » de la représentation de la statue à son état « dépourvu de vie » (leblos), est mise à l’étude. Par suite, nous sommes conduit à établir une grille de lecture permettant d’associer, d’une part, la représentation de la posture de la statue que nous qualifions de « pseudo-profil » à un état d’inanimation temporaire et, d’autre part, sa représentation en aspective à la manifestation de sa force vitale, transfiguration résultant de la mise en œuvre des rituels magiques. Finalement, pour tenter de mieux appréhender la variété des dispositifs visuels relatifs aux différentes séquences du cérémonial consacré à la statue, allant de son façonnage dans l’atelier à son installation dans la tombe, nous proposons d’introduire le principe de condensation narrative, soit le système conventionnel permettant de synthétiser plusieurs étapes de ce protocole.
The question of the representation of statues on the walls of Old Kingdom mastabas, which has been addressed in depth by M. Eaton-Krauss, is here re-examined on the basis of certain theoretical presuppositions. Thus, in the first part, the author's criticism of H. Schäfer’s hypothesis, associating the "profile" of the representation of the statue with its “lifeless” state (leblos), is examined. As a result, we are led to establish a reading grid that makes it possible to associate, on the one hand, the representation of the statue's posture, which we describe as a "pseudo-profile", with a state of temporary inanimation and, on the other hand, its representation in aspective with the manifestation of its vital force, a transfiguration resulting from the implementation of magical rituals Finally, in an attempt to better understand the variety of visual devices related to the different sequences of the ceremonial devoted to the statue, from its shaping in the workshop to its installation in the tomb, we propose to introduce the principle of narrative condensation, that is to say the conventional system allowing the synthesis of several stages of this protocol.
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183-188Matthieu BégonAnalyse d’un titre, exprimé par le signe-n? (GARDINER, Sign-List Aa 27), utilisé à plusieurs reprises au début de la Ire dynastie comme désignation des rois nubiens de Ta Sety ; toponyme désignant à cette époque l’ensemble de la Basse-Nubie alors occupée par les populations du groupe-A.
Analysis of a title, expressed by the sign-n? (GARDINER, Sign-List Aa 27), used in some inscriptions from the beginning of the First Dynasty as the designation of the Nubian king of Ta Sety, an ancient designation of Lower Nubia occupied at this period by populations of A-group culture.
ENiM 13 - 2020 (ISSN 2102-6629)
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1-61Gábor W. NemesÉtant une des rares constellations à pouvoir être identifiées avec une certitude raisonnable comme la (Grande) Casserole, une partie de la Grande Ourse, l’astérisme égyptien de Msḫtjw (la Cuisse du taureau) a reçu une attention particulière dans les études égyptologiques modernes. Sur certains couvercles de cercueil du Moyen Empire, il apparaît comme une patte antérieure du taureau, tandis que, depuis le Nouvel Empire, il est représenté soit comme un taureau, soit comme un taureau avec ou sans membres, surtout dans les tombeaux royaux et ceux des élites, faisant partie du diagramme qui présente les constellations du ciel du nord. Étant donné que les représentations de Msḫtjw apparaissent dans un environnement qui peut être étroitement associé à la sphère mortuaire, on peut poser la question de la relation qu’elles entretenaient avec les rituels et les textes funéraires et, plus généralement, avec la notion d’au-delà. Le but du présent article est de retrouver les traces des références mythologiques les plus importantes qui renvoient à la constellation en question et de tenter de souligner sa signification comme partie d’un ensemble ayant joué un rôle clé dans la résurrection du défunt osirianisé. Puisque toutes les sources prototypiques actuellement connues représentant Msḫtjw proviennent du Moyen et du Nouvel Empire, avec quelques variantes dérivées des périodes tardives, il a été jugé opportun de traiter principalement ces variantes au cours de cette étude. En conséquence, l’accent a été mis sur les sources textuelles de l’Ancien au Nouvel Empire, en tenant compte des allusions postérieures, qui complètent les sources les plus anciennes.Pages
63-77Steven R.W. GregoryLe texte reconsidéré dans cet article, tiré de la formule 148 des Textes des Sarcophages, est important pour la définition de la fonction de la royauté dans l’Égypte antique. Il relate la naissance d’Horus, l’aspect métaphysique du souverain mortel, et établit sa position dans le groupe d’entités dont chacune incarne un concept essentiel à la domination pharaonique : celles qui, ensemble, constituent l’équipage de la barque primordiale.Pages
79-92Henri Charles LoffetCet oushebty de Pa-di-Ousir revêt un intérêt tout particulier au regard des titres découverts sur cet objet, et tout particulièrement celui de « prêtre de la déesse Séménet de Néni-nésout », ce dernier ne semblant pas avoir été relevé dans la littérature égyptologique jusqu’à ce jour.Pages
93-132Réka VadasAnalyse fonctionnelle du petit laboratoire intercolumnaire de la salle hypostyle du temple d'Esna (Esna II, nos 119-125). Les textes sont traduits avec un commentaire et la décoration de la salle est discutée en détail.Pages
133-149Mohamed Raafat AbbasMérenptah (1213-1203 av. n. è.) fit preuve d’une intense activité militaire au Canaan et en Nubie, qui eut une importante influence sur l’histoire de ces régions au Nouvel Empire en Égypte et à l’Âge du Bronze final au Proche-Orient. Les guerres asiatiques et nubiennes de ce souverain ont permis de réaffirmer l’influence de l’Égypte au Levant et en Nubie, effaçant les traces des importantes rébellions ayant eu lieu dans ces territoires de l’empire égyptien. Cet article analyse les perspectives historiques de ces guerres afin de mettre en lumière de nouveaux aspects de la politique militaire conduite par l’empire ramesside.Pages
151-209Thierry BardinetCette étude continue l’analyse de deux importantes conjurations du papyrus médical Louvre E 32847, un papyrus publié il y a maintenant deux ans. En reprenant plus en détail cette analyse on peut retrouver les modes de pensée du médecin-scribe qui les a rédigées. À deux endroits, les conjurations sont écrites de façon inhabituelle ce qui permet de soupçonner l’existence de sens cachés réservés à d’autres médecins initiés et concernant une divinité importante du Proche-Orient.Pages
211-215Matthieu BégonÉtude d’un fragment d’ivoire gravé de la Ire dynastie découvert à Oumm el-Qaâb, sur lequel on entrevoit une représentation unique en son genre qui pourrait, selon l’auteur, illustrer une régence. Mais laquelle ? Le choix doit probablement s’opérer entre le règne du roi Djer et celui du roi Den, qui semblent tous deux avoir hérité du trône trop jeune pour régner seul, permettant aux reines désignées pour assurer la régence, Neithhotep et Meret-Neith, d’occuper le devant de la scène. Quelques observations stylistiques et iconographiques de la représentation orientent vers une représentation du couple Den/Meret-Neith.Pages
217-235Laura ParysDans cet article, L. Parys propose une analyse du Dialogue d’un homme avec son ba, centrée sur les notions de vie et de mort, sur terre et dans l’au-delà. L’objectif est de justifier la conception du monde que l’homme et son ba développent respectivement, en y relevant les références aux concepts opposés de maât et d’isfet. Un intérêt particulier est accordé aux passages qui associent maâtà la mort et isfetà la vie, car il s’agit d’une considération inhabituelle dans la pensée égyptienne, qui renvoie au topos du monde inversé. Au terme de l’analyse, de nouvelles hypothèses d’interprétation du texte sont proposées pour justifier notamment le choix du ba comme interlocuteur de l’homme.
ENiM 12 - 2019 (ISSN 2102-6629)
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1-24Raphaël CavasinL’objectif de cet article est de comprendre dans quelle mesure l’étude d’une stèle découverte à Tell Defenneh peut être éclairante pour évaluer la place de ce site au sein des routes commerciales qui relient l’Égypte et l’Arabie au premier millénaire avant notre ère. Une mise en contexte et une traduction commentée de ce document vont dans le sens d’une localisation sud-arabique du pays de Pount. Il en ressort que le texte étudié relate une expédition vers l’orient organisée à l’époque saïte et confirmerait les traces matérielles de contacts avec ces territoires mises au jour à Tell Defenneh. En outre, la domestication du dromadaire à partir du début du premier millénaire et les politiques saïtes de contrôle des routes commerciales de l’orient tendent à confirmer l’inscription de Tell Defenneh dans ce réseau.Pages
25-42Thomas GamelinDescendant le Nil depuis Kom Ombo, le dieu Sobek est appelé différemment lorsqu’il s’arrête un temps dans le temple d’Esna : il est nommé Chemânefer. Crocodilocéphales tous les deux, les contours iconographiques sont identiques, mais le nouveau dieu latopolite porte plusieurs couronnes qui reflètent les multiples caractères de Sobek dont il a hérités. Coiffé de la couronne-tjeni, Chemânefer acquiert des fonctions semblables à Sobek-Geb ; avec le hemhem sur la tête, le crocodile latopolite est un dieu-enfant prenant modèle sur Sobek-Horus ; portant le disque solaire, il est une forme animale prise par le soleil, comme c’est déjà le cas avec Sobek-Rê, mais sa nature comprend également une touche osirienne. L’ensemble des personnalités, quelque peu segmentées, du crocodile ombite est intégré en Chemânefer, tout en insistant sur l’idée que celles-ci ne sont en réalité que différentes facettes complémentaires qui s’unissent les unes aux autres au sein de cette nouvelle divinité.Pages
43-48« Plutarchs Hausverbot für Vögel und Fische am Abaton. Fatale Folge eines Übersetzungsfehlers aus dem Ägyptischen?! »
André BlockDe nombreux auteurs de l’Antiquité évoquent l'interdiction d’accès à l’île sacrée dans laquelle Osiris est enterré. Plutarque écrit même que les oiseaux et les poissons se tiennent à distance de ce lieu. Des sources égyptiennes confirment que l’île sacrée est interdite d’accès, mais sans que cela s’applique aux oiseaux ou poissons. Cependant, il est interdit de chasser ces animaux dans le voisinage immédiat de la tombe d’Osiris. Le présent article montre que la raison de cette information insolite est à trouver dans la mauvaise traduction d’un verbe égyptien faite par l’interprète de Plutarque.Pages
49-73Luca MiatelloUne étude des textes de l’hypocéphale Turin Cat. 2320, probablement daté de la période ptolémaïque, est présentée dans cet article en considérant les variantes dans autres exemplaires. D’autres types de textes autour du bord des hypocéphales, par exemple ceux consacrés à Djebaty, ou comportant des extraits du chapitre 162 du Livre des Morts, présentent des significations plus canoniques. Des références intéressantes aux principales composantes du défunt – ka, ba, akh et le corps – peuvent être identifiées dans les textes autour du bord et dans les divers registres. Particulièrement intéressant est le concept de ba d’Amon qui devient la multiplicité de l’univers et qui, comme l’a souligné Jan Assmann, a été dérivé par les prêtres thébains de la période ramesside de l’idée amarnienne de « un et un million ».Pages
75-85Federico ContardiPublication de cinq ouchebtis conservés au Museo Archeologico d’Udine. À l’exception d’un ouchebti du Nouvel Empire, les autres datent de l’Époque tardive. Les apports de cette étude concernent le domaine de l’onomastique, avec l’attestation de quelques noms rares. Néanmoins, la comparaison avec du matériel issu de fouilles permet également de replacer quelques-uns de ces ouchebtis dans leur contexte archéologique.
ENiM 10 – 2017
7 articles – 129 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 9 – 2016
14 articles – 226 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 8 – 2015
10 articles – 221 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 7 – 2014
14 articles – 320 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 6 – 2013
14 articles – 389 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 5 – 2012
17 articles – 314 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 4 – 2011
12 articles – 290 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 3 – 2010
12 articles – 213 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 2 – 2009
11 articles – 163 pages, 25 euros + frais de port.ENiM 1 – 2008
3 articles – 28 pages.Consulter ce numéro - Télécharger ce numéro au format PDF (prochainement)